Un modèle sémantique de contrat et un processus basé sur la connaissance pour garantir la contrôlabilité dans les approches orientées services

Lien vers la publication: PhD Elena Jaramillo (Philippe Aniorté, dir.), (Manuel Munier, co-dir.)

Jury (soutenance le 12 décembre 2016)

  • Ernesto Damiani (PR), Universtà degli Studi di Milano
  • Maria Teresa Gómez López (PR), Universidad de Sevilla
  • Philippe Aniorté (PR), LIUPPA, UPPA
  • Camille Salinesi (PR), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Manuel Munier (MC), LIUPPA, UPPA

Résumé détaillé

Elena Jaramillo

Les paradigmes orientées service ont considérablement changé la façon de concevoir les applications et l’organisation des entreprises. Tant l’approche SOA que le Cloud ont permis l’émergence de nouveaux modèles basés sur des collaborations dynamiques. Du point de vue des utilisateurs finaux, les services offrent un accès simplifié aux fonctionnalités et aux données. Quant aux organisations, la délégation de certains processus métier représente une opportunité de générer des avantages concurrentiels en réduisant les coûts, en augmentant la visibilité sur le marché et en exploitant l’expertise de leurs partenaires en offrant à ses clients des produits et des services avec de la valeur ajoutée.

Malgré les attraits des technologies basées sur les services, la perte de contrôle sur les ressources échangées est un inconvénient bien connu qui freine leur large adoption. Essentiellement, au sein des organisations différents types des règles sont associés aux ressources afin de garantir qu’elles soient correctement utilisées. Telles règles sont associées à n’importe quelle condition visant à prévenir d’éventuels dommages organisationnels, dont nous pouvons citer les conditions assurant la prévention de la perte de réputation ou la garantie de la conformité avec une norme juridique. Cependant, à partir du moment où la ressource sort du périmètre de l’organisation, il n’y a plus aucun moyen de savoir si la ressource est utilisée en respectant les règles établies. Les conséquences d’une telle perte de contrôle sur l’utilisation ne sont pas négligeables puisque la façon dont les ressources partagées sont utilisées peut affecter l’organisation en entraînant des pénalités, la perte de clients ou des poursuites. Les impacts de ces dommages justifient la nécessité d’avoir des méthodes visant à contrôler l’utilisation des ressources partagées lors d’une prestation de services. Dans ce scénario, le défi est de garantir que le partenaire externe se comporte comme prévu lorsque la ressource est dans son domaine et et que les intérêts de chaque organisation doivent être préservés.

Cette thèse1 propose que la prestation de services soit régie par un contrat de service. Ce contrat diffère de SLA traditionnels de plusieurs façons:

  • Il augmente l’expressivité des garanties de service SLA, traditionnellement basées sur la sécurité et la performance, avec des termes contractuels représentant les exigences opérationnelles sur l’utilisation prévue des ressources.
  • Il est basé sur une sémantique formelle qui évite des erreurs d’interprétation des clauses contractuelles grâce à une compréhension commune de leur signification.
  • La conformité avec les exigences de l’entreprise en matière d’usage des ressources est déduite de la connaissance disponible recueillie au cours de l’exécution du contrat.

Notre méthode de contrôlabilité est basée sur deux éléments. Le premier a trait à la modélisation des politiques, et la second consiste en un processus qui opère avec ces politiques. En ce qui concerne la modélisation, deux modèles complémentaires sont proposés. Un premier pour formaliser la sémantique d’un contrat de service, y compris un vocabulaire de contrôlabilité. Un second pour définir les politiques de contrôlabilité, utilisant le modèle sémantique pour donner une signification claire au comportement attendu des parties. Au cours du processus, un journal qui contient la connaissance disponible sur le comportement des parties contractuelles est utilisé pour vérifier la conformité et évaluer le comportement des partenaires. Les contrats sont créés en OWL pour être lisibles par la machine dans OWL et les règles des politiques sont écrites en XML.

Cette méthode, et le raisonnement basé sur la connaissance, offre de nouvelles perspectives quant aux techniques d’Intelligence Artificielle appliquée aux services web. D’autre part, cette thèse ouvre des perspectives de travaux futurs, tels que la négociation de la politique contractuelle pour les contrats multipartites.

Mots Clés

modèle, contrat, sémantique, politique de contrôlabilité, règles métier, journal, comportement, actifs organisationnels, service


  1. Ce travail est soutenu par le Conseil Général des Landes (bourse de doctorat à E.J.). ↩︎